Premiers distillateurs de whisky, les Ecossais ont joué un rôle majeur dans le développement de cet art. Certains historiens pensent que l'art de la distillation a été apporté en Ecosse au VI siècle par des moines irlandais. Dès le XIII siècle, le whisky était la boisson la plus courante des paysans comme des aristocrates. Dans les Highlands, on en donnait une cuillerée aux nouveau-nés pour, dit-on, les fortifier. Dans les vallées les plus reculées, chaque paysan possédait son propre alambic. Suite au traité de l'Union en 1707 et à la défaite de Culloden en 1746, le whisky fut soumis à une sévère législation. La distillation se fit de manière clandestine et la contrebande devint un véritable art de vivre. Les employés des douanes furent maudits dans toute la région des Highlands. La production clandestine s'élevait alors à plusieurs millions de litres par an. En 1777, Edimbourg comptait 8 distilleries patentées contre 400 illégales. A partir de 1823, de nouvelles lois sanctionnèrent lourdement ce type de distillation. Parallèlement, des licences furent octroyées en toute légalité pour des sommes modiques. De nombreuses distilleries - toujours en activité - firent alors leur apparition en Ecosse. Peu à peu, la production de whisky supplanta celles de gin et de brandy en Grande-Bretagne. Très compétitive, cette industrie représente la source de revenus en Ecosse la plus importante à l'exportation (environ 1,5 milliard d'euros par an).