Il existe aujourd'hui deux sortes de whiskies : les single malts et les blended whiskies. Les premiers sont produits exclusivement à partir d'orge maltée dans une unique distillerie. Ce sont des whiskies aux arômes plutôt corsés, dont le goût peut varier en fonction de la qualité de l'orge, de la méthode de filtration de l'eau (à travers la tourbe ou sur du granit) et de l'équipement (par exemple la forme de l'alambic). Légalement, un single malt doit vieillir en fût pendant au moins huit ans. Une variante est connue sous le nom de pure malt : il s'agit alors d'un mélange de plusieurs single malts. On dénombre au total 116 malts, classés en trois catégories : ceux provenant des Highlands, des Lowlands et de l'île d'Islay. Les blended whiskies sont distillés à partir d'orge maltée, d'orge non maltée et de grain, généralement de maïs. Leur maturation dure au minimum trois ans. La production des blended remonte aux années 1820-30, mais ne s'est pas faite sans difficulté. On se demandait à l'époque si ce type de mélange pouvait être considéré comme un véritable Scotch whisky. Pour certains, il était beaucoup trop fade. D'autres au contraire appréciaient la légèreté de son arôme. La querelle continua jusqu'en 1905, date à laquelle l'affaire fut portée devant les tribunaux. La justice étant incapable de dire si cet alcool pouvait être vendu sous l'appellation de whisky, c'est finalement une commission royale qui rendit un verdict favorable. Dès lors, de nombreuses campagnes publicitaires se mirent à vanter les mérites du whisky de grain. La technique du mélange permettait d'obtenir un équilibre savoureux entre le goût et la force. Mais à force de mélanges, il devient aujourd'hui difficile de faire la différence entre les principaux blended whiskies. En revanche, il est bien plus facile d'identifier les single malts.